Pendant que le photovoltaïque domestique subissait des revers, l’éolien a commencé à se développer en mer et son pendant sous-marin pointe le bout de ses pales. Tour d’horizon des projets en France et dans le monde !
Autre branche majeure des énergies renouvelables, l’éolien offshore devrait atteindre 6 000 MW d’ici 2020 selon les objectifs du Grenelle. Le gouvernement a récemment rendu son verdict dans l’appel d’offres qu’il avait lancé pour cinq sites au larges des côtes françaises. Eric Besson a annoncé les vainqueurs à commencer par EDF qui se voit attribuer trois champs : Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime). EDF s’est, pour l’occasion, associé à Alstom qui a présenté un prototype d’éolienne offshore de six MW.
Le quatrième champ, celui de Saint-Brieuc, est attribué à l’énergéticien espagnol Iberdrola, l’un des spécialistes mondiaux des énergies renouvelables et son allié Areva qui a déjà installé des éoliennes en Mer du Nord.
L’appel d’offres pour le cinquième site, le Tréport, a été déclarée infurctueux. GDF Suez et son associé allemand Siemens n’ont obtenu aucun contrat pour l’éolien offshore en France.
Petit tour du monde de l’éolien offshore et onshore
L’ensemble de ces installations représentera 3 000 MW, contre 0 actuellement. En 2011, le Royaume-Uni était le leader européen avec une capacité de 1586 mégawatts (MW) suivi du Danemark (854 MW), des Pays-Bas (247 MW), de la Belgique et de l’Allemagne (195 MW chacun), de la Suède (164 MW), la Finlande (26 MW), l’Irlande (25 MW) et la Norvège (2 MW) – selon les chiffres de l’EWEA (European Wind Energy Association). Le Royaume-Uni a de plus lancé la construction de 4308 MW et en a planifié 42 114.
La France est en revanche mieux placée au regard de la production éolienne terrestre. Avec environ 6800 MW en 2011, elle est troisième d’Europe derrière l’Allemagne et l’Espagne qui culminent respectivement à 20 000 et 30 000 MW, toujours selon l’EWEA.
Les éoliennes offshore offrent l’avantage de bénéficier des vents marins, plus fréquents et plus puissants. Elles peuvent en effet tourner jusqu’à 45% du temps en mer contre 25% sur terre. Elles pourront ainsi produire environ 9 TWh, soit l’équivalent d’une réacteur nucléaire, ou 2% de la production totale française qui est de 500 TWh. Elles suscitent également moins de polémiques concernant la pollution visuelle puisqu’elles sont situées, en général, loin des côtes
Et l’hydrolien ?
Dans le même temps verra-t-on peut-être fleurir des hydroliennes au fond des mers. EDF a déposé un module expérimental le 31 août 2011 au large de l’île de Bréhat dans les Côtes d’Armor. Avant fin 2012, 4 turbines devraient être installées à cet endroit pour alimenter 2 à 3000 foyers. L’hydrolienne produit de l’électricité grâce aux courants marins. L’énergie hydraulique est transformée en énergie mécanique par l’intermédiaire d’un alternateur. Cette énergie présente un potentiel intéressant et va peut-être entrer en phase d’industrialisation suite à des études préliminaires sur le raccordement au réseau et le potentiel hydrolien lancées par Eric Besson, ancien Ministre de l’Industrie et de l’Energie.
« Avec la mise en ligne de la demande d’informations, nous franchissons une nouvelle étape importante pour faire de la France le premier pôle industriel européen des énergies marines renouvelables a expliqué Eric Besson, cité par Enerzine. Je compte sur le retour des professionnels pour nous aider à définir le mieux et le plus vite possible le cahier des charges d’un futur appel d’offres pour l’hydrolien. » Le 14 septembre 2012, les industriels, opérateurs d’énergies et financeurs devront présenter leurs propositions. De son côté, l’Etat poursuit le repérage des sites possibles pour la construction d’hydroliennes et envisage de lancer, comme pour l’éolien, un appel d’offres avant deux ans.
Les hydroliennes exploitent l’énergie des courants de marée, ce qui leur confère deux avantages sur l’éolien : davantage de puissance sur une installation moins grande grâce à la densité de l’eau, 1000 fois supérieur à celle de l’air et une production prévisible puisque les coefficients de marées sont calculés.
Le risque de blessure des poissons serait limité au regard de la faible vitesse de rotation des pales : inférieure à 10m/s aux extrémités. Les pales des grandes hydroliennes n’excéderaient pas 15 tours par minute.
L’hydrolienne suscite en revanche des inquiétudes pour le développement de la faune et de la flore marines. Elles pourraient pâtir des turbulences générées par les pales et subir la pollution chimique des traitements anti-fouling, nécessaires pour empêcher la colonisation des hélices par des organismes marins.
Auteur : Christofer Jauneau, contribution volontaire
Merci d’abandonner ces projets ruineux pour les francais destructeur pour la faune
et attendre les eoliennes flotantes moins laides