Selon une étude du Fonds Monétaire International (FMI) publiée ce mercredi, les températures au Moyen-Orient et en Asie centrale ont augmenté de 1,5°C depuis les années 1990. Soit deux fois plus que la moyenne mondiale (0,7°C).

Un drame écologique et humain. Selon un nouveau rapport du FMI, les catastrophes naturelles ont, en moyenne, affecté dans ces régions sept millions d’individus chaque année. Elles ont entraîné en moyenne la mort de plus de 2.600 personnes chaque année. Les dégâts sont pour leur part estimés à deux milliards de dollars par an, selon le rapport.

Une vulnérabilité forte aux chocs climatiques
Le rapport détaille que de nombreux habitants de ces pays vivent de l’agriculture pluviale de subsistance. Cette méthode reposant uniquement sur les précipitations pour son approvisionnement en eau, est particulièrement vulnérable aux chocs climatiques. Il faut ajouter à cela que les répercussions climatiques sont parfois aggravées « par l’instabilité politique et macroéconomique » de ces pays.
Malgré les efforts mondiaux pour réduire les émissions de carbone, une nouvelle intensification des stress climatiques semble inévitable. D’ici 2050, les températures estivales moyennes pourraient dépasser 30°C dans la moitié des pays de la région. Toujours selon le FMI.

« Les conséquences économiques et financières du changement climatique sont une grave menace pour la croissance et la prospérité« , a déclaré Kristalina Georgieva, directrice du FMI. Elle a appelé les pouvoirs publics à mettre en place des politiques permettant d’atténuer les effets du changement climatique. Selon le FMI, il faut investir dans des infrastructures « résilientes ».
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Rappelant le manque de moyens « de nombreux pays dans la région », elle a également pressé les pays riches de tenir leur promesse de porter à 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020, leur aide aux pays les plus défavorisés dans la lutte contre le réchauffement climatique.