Face aux épisodes caniculaires à répétition, Natura Sciences s’intéresse aux impacts environnementaux de la climatisation. Les alternatives pour réduire la chaleur dans son logement existent…mais gare aux pièges !
Selon l'Agence de la transition écologique (ADEME), environ 25% des foyers sont aujourd'hui équipés de climatiseurs pour faire face aux vagues de chaleur à répétition. La climatisation est déjà à l'origine de 4% des émissions de CO2 en France. Et elle représente un "enjeu important", explique Florence Clément, coordinatrice du pôle grand public et jeunes à l'ADEME.
Face à l'urgence climatique, le développement de la climatisation doit être maîtrisé. "Les foyers appréhendent les vagues de chaleur à venir et ont tendance à climatiser avant même de vérifier que le logement peut rester frais en cas de fortes températures, signale Florence Clément. Il faut sensibiliser les Français pour éviter ce genre de comportements."
Un encadrement légal de la climatisation
Un décret, entré en vigueur en 2007 est censé encadrer l'usage de la climatisation en France. Mais ce texte reste largement"inconnu", souligne Florence Clément. Selon elle, les systèmes de refroidissement des bâtiments ne doivent être lancés et maintenus en fonctionnement que lorsque la température intérieure des locaux dépasse les 26 °C. "Tout comme les règles sur le chauffage en hiver, ce sont des préconisations qui méritent d'être respectées, indique l'experte. Mais tous les décrets ne sont pas toujours contrôlés".
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La température de la climatisation doit aussi faire l'objet d'une attention particulière selon l'ADEME. "En réglant la climatisation à 26°C plutôt qu'à 22 en été, la consommation d'électricité est divisée par deux", indique Florence Clément. Au-delà de la consommation d'énergie, des recommandations existent également pour raison médicale : "Il ne faut pas créer de choc thermique en créant des écarts de températures de plus de cinq ou six degrés par rapport à l'extérieur".
Si les systèmes de refroidissement permettent de garder un logement frais, ils réchauffent paradoxalement la ville. "Lorsqu'un climatiseur est utilisé, la chaleur est rejetée à l'extérieur et amplifie ce que l'on appelle le phénomène d'îlot de chaleur en ville", poursuit Florence Clément.
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