Le milliardaire Mike Cannon Brookes, un ardent défenseur de l’environnement, cofondateur de la société de logiciels Atlassian, s’allie au géant canadien de gestion d’actifs Brookfield. Objectif : racheter pour 5?8 milliards de dollars, soit 5,1 milliards d’euros, la première compagnie productrice d’énergie d’Australie, AGL, afin de fermer les principales centrales à charbon d’ici 2030 – et non 2045 comme prévu.
La société a rejeté lundi cette offre de rachat du milliardaire Mike Cannon Brookes. Le conseil d’administration d’AGL a estimé que cette offre non sollicitée, de 4,7% supérieure au cours de l’action à la clôture de la Bourse vendredi (4,5 euros), était sous-évaluée. L’entreprise estime qu’elle n’est pas « dans le meilleur intérêt » des actionnaires.
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Mike Cannon Brookes a qualifié cette décision de « décevante ». En plus, il s’est engagé à poursuivre ses efforts pour atteindre son objectif de rachat. Selon lui, le rachat pourrait profiter aux 4,5 millions de clients d’AGL et à l’environnement. « AGL est le plus grand émetteur du pays, il représente plus de 8% des émissions (de carbone) de l’Australie ». L’immense île-continent est le plus gros exportateur mondial de charbon, sur lequel repose une grande partie de sa production ‘électricité. Confrontés ces dernières années à des sécheresses, des incendies et des inondations à répétition, les Australiens sont de plus en plus conscients des dangers du réchauffement climatique. Le Premier ministre conservateur australien Scott Morrison demeure cependant peu engagé pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050.