Fin janvier, une étude américaine portant sur les dangers de la cigarette électronique a reçu de vives critiques. Aujourd’hui, les soupçons pesant sur la e-cigarette s’accentuent. De plus, le récent Tobacco Gate ne fait que renforcer les interrogations relatives à la cancérogénicité de ces produits. Alors, qui de la cigarette électronique ou de la clope conventionnelle est la plus dangereuse pour la santé ?
Dans un compte rendu de fin janvier, l’Académie américaine des sciences (ANS) a alerté sur la dangerosité de l’e-cigarette. La cigarette électronique engendrerait plus de cancers du poumon et de la vessie que ce qui est officiellement prévu. De ce fait, il semblerait que les substances contenues dans l’e-liquide pour e-cigarette attise la curiosité des chercheurs. Des tests réalisés sur des souris et des cellules souches humaines ont conduit des scientifiques new-yorkais à ce constat. Après douze semaines d’expérimentations, ils ont affirmé que les poumons, la vessie et le cœur sont soumis à des risques probants après dix années de vapotage.
« Bien que les cigarettes électroniques contiennent moins de substances carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques » conclut l’étude. Cependant, de vives remontrances ont suivi ces déclarations, allant même jusqu’à accuser l’ANS de diffuser des fake news. Cette cacophonie des avis contraires est renforcée par l’Académie américaine des sciences et de médecine qui affirme exactement l’inverse. De plus, d’autres affirmations et des remarques de bon sens permettent de remettre en question ces conclusions.
L’e-cigarette dangereuse, une aubaine pour l’industrie du tabac
Bien que le rapport de l’ANS soit alarmiste, il ne faut pas oublier pour autant les risques liés au tabagisme. Les opposants à ces conclusions enragent car ils pensent qu’elles pourraient pousser les consommateurs à ne pas arrêter de fumer. Aussi, l’Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie (ANPAA) rappelle que le tabac tue 73.000 personnes chaque année en France. De plus, de très nombreuses raisons doivent enjoindre le fumeur à éteindre sa dernière cigarette. Or à l’heure actuelle, l’e-cigarette représente un bon substitut pour aider les fumeurs à atteindre cet objectif.
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En clair, il ne faut pas, par crainte des éventuels méfaits de l’e-cigarette, continuer à consommer des cigarettes conventionnelles. Bien que les dérivés nicotiniques des e-liquides puissent être néfastes, rien n’indique qu’ils soient plus dangereux que la nicotine classique. Ainsi, rien ne permet de penser que la vapeur de la vapoteuse soit plus toxique que la fumée de cigarette. En France, l’Inpes affirme qu’en réalité il est trop tôt pour condamner la cigarette électronique. L’institut indique tout de même qu’il n’y a pas de combustion avec l’e-cigarette. De ce fait, il est très difficile d’imaginer que cette dernière soit plus dangereuse que sa prédécesseur.
Le Tobocco Gate empire encore l’image du tabac
Enfin, la cigarette électronique pourrait se racheter une image grâce au Tobacco Gate. Le pneumologue Bertrand Dautzenberg rappelle qu’il n’y a pas plus de 2 % de nicotine dans les e-liquides. Ce chiffre reste infime comparé à ce que contiennent les cigarettes conventionnelles. Ainsi, le docteur conclut qu’« il existe une légère toxicité, mais infiniment moindre que celle du tabac fumé ». Dans le même temps, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a déposé plainte contre British American Tobacco, Philipp Morris, Japan Tobacco et Imperial Brand. Il accuse ces quatre cigarettiers de mentir sur les réelles quantités de nicotine contenues dans les cigarettes. Ainsi, en fumant un paquet de cigarettes, un fumeur pourrait en réalité absorber 2 à 10 fois plus de nicotine que ce qu’il croit.
Auteur : Chaymaa Deb, journaliste du webzine Natura-sciences.com
Il ne manque plus qu’une pièce au puzzle, la nicotine ne présente pas de danger pour la santé (contrairement à ce que vous affirmez avec un peu de légèreté dans un mouvement de confusion, cela est démontré depuis des décennies avec des échelles de preuve quasiment inégalées)… Donc rien, dans le vapotage, n’a apporté la preuve d’une toxicité significative depuis 10 ans et quelques centaines de millions de dollars de recherche désespérée (le pourquoi de ces dépense étant une clé plus passionnante encore, et éclairante sur l’état de pourriture de nos politiques)…
Reste donc aux fabricants à respecter les précautions d’usage des arômes alimentaires (dont certains à la longue sont irritants, dans la vape comme dans l’alimentation) et aux vapoteurs raisonnés de varier les plaisir comme ils le font sûrement déjà dans l’alimentation (mêmes causes, mêmes conséquences).
Bonne vape