Ce mercredi 7 juin l’aventurier Rémi Camus s’apprête à rallier Monaco à la nage et en solitaire en partance de Calvi. Un nouveau défi pour cet aventurier singulier qui souhaite sensibiliser le grand public à la pollution marine.
Une étrange embarcation quittera Calvi ce mercredi 7 juin. Sorte de petit catamaran vert fluo sans voile, elle sera tirée par un aventurier singulier. Certains l’ont aperçu dans l’émission Wild, la course de survie diffusé sur M6 en 2018. D’autres, dans l’émission On vous embarque sur France 3 Centre Val de Loire. Ou encore via sa chaîne Youtube, pour apprendre à survivre en pleine nature. À 37 ans, Rémi Camus – sorte de Mike Horn ou Bear Gryls du Cher — s’est lancé dans une nouvelle aventure.
Pendant sept à quinze jours, selon les conditions météorologiques, le sportif nagera 180 kilomètres en solitaire afin de rallier Calvi et Monaco. Tout n’est pas histoire de démonstration physique puisqu’il ambitionne de sensibiliser, ce faisant, à la pollution des eaux. Une mission que l’aventurier s’est fixé il y a déjà près de dix ans.
Sensibiliser à la pollution océanique
En 2011, Rémi Camus arpente l’Australie à pied et est confronté au manque d’eau récurrent. Une expérience qui le pousse alors, explique-t-il, à s’intéresser davantage à cette ressource. Par la suite, il descend en 2013 le fleuve Mékong en hydrospeed. Il constate alors la pollution de ce cours d’eau. « En 2018, j’ai fait le tour de France à la nage, de Dunkerque à Monaco. Je me suis rendu compte que le littoral français et la Méditerranée sont aussi extrêmement pollués », ajoute-t-il.
En amont de ses aventures — dignes de nouvelles rocambolesques — Rémi Camus s’est donc investi d’une mission : sensibiliser les publics à la pollution des océans. Il explique : « Nous avons plusieurs objectifs. Le premier, concerne la sensibilisation à l’environnement et à l’écologie, toute génération confondue ». Ainsi, en amont de son parcours et par la suite, « l’aventurier explorateur » part à la rencontre de jeunes dans les écoles mais aussi de personnes âgées grâce à un partenariat avec un réseau de maisons de retraites, pour des interventions.
Un défi physique, technique et scientifique
Le gros du travail semble toutefois physique et technique. Construction d’une plateforme sur-mesure, confection d’une combinaison de plongée adaptée, préparation sportive. Rémi Camus, lors d’une présentation de son projet à la Maison des océans de Paris en juin dernier, ne semblait laisser aucune place au hasard. Il s’est d’ailleurs déjà exercé autour du Lac Léman en 2021 en parcourant à la nage une distance équivalente.
Surtout, Rémi Camus embarque sur son « OFNI (Objet flottant non identifié) » une série d’outils afin de mener diverses expériences. La plus remarquable d’entre elles : un partenariat avec le CHU de Grenoble afin de mesurer le stress du corps humain placé dans un milieu hostile. « Je vais effectuer des relevés réguliers qui leur seront ensuite transmis », explique le nageur. Pour l’heure, pas de panique, l’aventurier semble paré à toutes les éventualités.
