Le ballon de Paris vole dans le ciel parisien depuis 2013. L’Observatoire Atmosphérique Generali, du nom de la société qui supporte financièrement le projet, mesure notamment la qualité de l’air.
Grâce à son succès, le ballon de Paris est devenu un excellent outil de sensibilisation à la question de la qualité de l’air. Grâce à un système de couleurs (vert foncé, vert clair, orange clair, orange foncé et rouge) développé dans le cadre du projet européen CITEAIR, il informe et sensibilise les citoyens. En pratique, depuis 2008, il traduit sous forme de couleurs deux indices de pollution (la qualité de l’air ambiant et la qualité de l’air à proximité du trafic) calculés toutes les heures par Airparif grâce à 12 stations réparties dans Paris.
Des LED et du photovoltaïque
L’observatoire atmosphérique Generali allume ses 6.400 LED pour illuminer deux séries de pictogrammes : des véhicules d’une part, et les principaux monuments de Paris d’autre part. Les véhicules traduiront le niveau de pollution à hauteur du trafic et les monuments la pollution de l’air ambiant.
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Pour l’occasion, le groupe Serge Ferrari appliquera sa membrane photovoltaïque auto-adhésive Texysolar sur le haut du ballon. Flexible et simplement collée, cette membrane permettra de produire de l’électricité qui sera directement utilisée pour alimenter une partie des LED du ballon.
Sensibiliser aux particules ultrafines
Le LOAC (Light Optical Aerosol Counter) est un capteur innovant qui permettra d’étudier les particules ultrafines solides de l’air au niveau du ballon. Ce capteur est le premier capable, à la fois de compter en continu les particules ultrafines de 0,2 à 10 micromètres, et de fournir des informations sur leur taille et leur nature.
Au plus près des habitants et des touristes, le nouvel écran du pavillon au sol affichera les données fournies par les capteurs en temps réel. Dans ce même pavillon, une exposition permanente permettra au grand public de prendre à la fois conscience des principaux polluants de l’air et des actions à mettre en œuvre pour en diminuer la dangerosité.
En partenariat avec l’Association Santé Environnement France, le projet prévoit de sensibiliser les citoyens aux gestes à adopter en fonction de la pollution. Une fois les mesures obtenues, elles seront corrélées à des mesures et comportements appropriés, via un site web et une appli mobile. « Dire que l’air est dangereux, en soi, n’apporte pas grand-chose, à part une réaction d’inquiétude de la part du public et une banalisation du problème. Expliquer réellement ce que l’air contient, à quel moment, permet de responsabiliser chacun et de lui donner les moyens de se prendre en charge », analyse le Dr Patrice Halimi,Chirurgien pédiatre, Secrétaire de l’Association Santé Environnement France (ASEF).
En 2020, 3 à 4 millions de franciliens étaient exposés à un air qui ne respectait pas les normes françaises et européennes. Les polluants les plus problématiques étaient le dioxyde d’azote, les particules et l’ozone. Pour les particules fines PM2,5, ce sont ainsi l’ensemble des franciliens qui sont soumis à des niveaux au-delà des recommandations de l’OMS.
Installé dans le Parc André Citroën à Paris depuis 1999 et s’élevant jusqu’à 150 mètres de haut, le Ballon de Paris est le troisième point le plus haut de la capitale, visible à 20 km à la ronde et offrant une vue à 360°. Il embarque chaque année 60.000 visiteurs. Il vole tous les jours quand la météo le permet, et peut transporter jusqu’à 30 passagers à la fois.