L’association PETA et l’entreprise française ECOPEL viennent de dévoiler leur nouvelle création : des bonnets en fausse fourrure pour la garde de la reine d’Angleterre. Aujourd’hui encore, ces coiffes sont faites en peaux d’ours bruns du Canada.

Debout toute la journée, imperturbables qu’il pleuve, qu’il vente ou qu'il neige, les gardes de la reine d’Angleterre sont de véritables symboles du pays. Leur tenue participe grandement à cette identification. Vêtus de leur uniforme rouge, ils portent toujours leur haute coiffe noir en véritable fourrure d’ours brun. Un couvre-chef aujourd’hui critiqué. "C’est quand même quelque chose de très iconique au Royaume-Unis. La plupart des touristes qui viennent, qui se prennent en photo avec ces gardes, sont peut-être contre l’utilisation de la fourrure en général, mais ne se rendent pas compte qu’il faut un ours noir tué pour chaque coiffe", souligne Anissa Putois, porte-parole de l’association de protection animale PETA France.
La fourrure d’un mammifère entier est nécessaire à la fabrication d’un seul de ces bonnets. Selon Anissa Putois, "ce ne sont pas du tout des animaux qui meurent de mort naturelle malheureusement". "Ce sont des ours noirs du Canada qui sont chassés, spécifiquement dans ce but. En plus, il n’existe aucune restriction sur l'abattage de ces animaux, ou sur les saisons de chasse. Donc ça peut très bien être des mères ours qui allaitent encore. Ce qui fait que ses oursons mourront de faim ensuite", dénonce-t-elle. Pour pallier cela, PETA s’est associée à l’entreprise française ECOPEL, spécialisée dans la fausse fourrure de luxe. De cette collaboration est née la première fausse peau d’ours, impossible à distinguer de la véritable fourrure utilisée pour les bonnets de la garde de la reine d'Angleterre.

Se rapprocher du naturel
Les fourrures des coiffes ne sont pas toutes similaires. Les soldats ont des bonnets en peaux d’ours mâles avec des poils plus durs. Les officiers ont des couvres chefs plus doux en fourrure d’ourse. Reproduire ces différentes textures de peaux de bêtes est un véritable défi. "C’est une campagne de très longue haleine. Ça fait plus d’une décennie déjà que PETA Royaume-Uni réfléchit à ce problème. Il y a des exigences de la part du ministère de la Défense, par exemple au niveau des poils, qui doivent être d’une certaine longueur. Mais aussi pour la couleur et pour les reflets, qui doivent ressembler exactement à ceux de la véritable fourrure. L'imperméabilité est aussi quelque chose de très important, pour que les coiffes ne deviennent pas trop lourdes s'il pleut", précise Anissa Putois.
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