Après le blocage du périphérique de Paris ou l’irruption sur un court de tennis de Roland Garros, le collectif « Dernière rénovation » a encore frappé ce mardi 12 juillet. Ses militants ont interrompu le Tour de France. Le collectif entend faire « pression » sur les gouvernants afin d’accélérer la transition écologique.
Ces derniers temps, les militants du collectif écologiste « Dernière rénovation » sont omniprésents dans les médias. Ils multiplient, ces dernières semaines, les actions de désobéissance civile spectaculaires pour sensibiliser le public à l’urgence climatique.
Après le tournoi de tennis de Roland-Garros, le blocage du périphérique de Paris et l’action en plein Grand Prix de Formule 1, « Dernière rénovation » s’est attaquée au Tour de France ce mardi. Une nouvelle action choc pour ce mouvement citoyen qui souhaite forcer les gouvernants à des actions en faveur du climat.
La rénovation énergétique
Le collectif affirme ses ambitions sur son site internet. Les militants souhaitent « stopper la course folle vers notre anéantissement ». « Dernière rénovation » pratique la « résistance civile », non violente. Dans un communiqué, le collectif pointe du doigt l’urgence climatique. Selon ses membres il faut « changer de politique et commencer par la rénovation » des bâtiments pour, notamment, faire des économies d’énergie. « Nous sommes là pour forcer les gouvernants à réduire drastiquement leurs émissions de CO2, rien de moins », peut-on encore lire. « Dernière rénovation, c’est une opération, une campagne de sauvetage de la dernière chance », explique par ailleurs Florence, militante du collectif.
« Notre but est de changer la législation pour faire drastiquement baisser les émissions de la France. En commençant par la rénovation énergétique, domaine le plus à même de faire converger aujourd’hui justice sociale et climatique », explique le collectif. Sur le site internet de « Dernière rénovation » un décompte indique le nombre de jours restant pour agir. À ce jour il resterait 988 jours pour inverser la courbe du dérèglement climatique. Une référence à la limite de trois ans du dernier rapport du GIEC. « Notre revendication principale est d’assurer la rénovation globale et performante du parc immobilier français d’ici 2040 », informe Florence.
Des actions lors de grands événements
« Nous sommes là pour forcer les gouvernements à réduire drastiquement leurs émissions de CO2, rien de moins », explique le collectif. Il mise sur des « actions de perturbation non-violentes répétées » et très médiatisées. Ce mardi, des militants du collectif ont ainsi interrompu quelques minutes la dixième étape du Tour de France. Neufs militants se sont assis au milieu de la route pour bloquer les coureurs.
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« Le plan pour que cette campagne ait un effet concret sur les mesures prises contre le dérèglement climatique par la politique, est d’avoir un rapport de force avec les législateurs. Lorsqu’on crée des perturbations massives comme le blocage de route, cela attire l’attention des pouvoirs publics », analyse Florence. La militante, qui a participé au blocage du périphérique de Paris, sait que ces actions peuvent être impopulaires mais l’important est de faire « pression ».