Chaque semaine, la rédaction de Natura Sciences propose quelques recommandations culturelles pour s’informer et se sensibiliser aux enjeux climatiques et environnementaux autrement. Cinéma, littérature, arts plastiques, musique ou podcast sont au programme.
Un documentaire poétique sur l’écosystème qui entoure un chêne centenaire signé Michel Seydoux et Laurent Charbonnier, un podcast sur « l’odyssée entrepreneuriale » Plastic Odyssey et une exposition du documentariste et photographe Raymond Depardon à Montpellier composent cette deuxième édition des recommandations culturelles de Natura Sciences.
Côté grand écran …
Des centaines d’animaux, insectes et végétaux, du plus microscopique au plus imposant, gravitent autour d’un chêne centenaire. Sorte d’immense ville enracinée aux abords d’un point d’eau, cet arbre est le théâtre de scènes de vie surprenantes, touchantes, effrayantes, mais toujours captivantes. Dans Le Chêne, Michel Seydoux et Laurent Charbonnier – à qui l’on doit notamment les films Loup, La Clef des champs, Les animaux amoureux – capturent avec sensibilité ces séquences précieuses. Un travail immersif sur l’image et le son permet de pénétrer dans cet écosystème à hauteur de petites bêtes et de s’émerveiller d’instants précieux. Un documentaire, en salles dès le 23 février, qui ne manquera pas de charmer spectatrices et spectateurs, tout âge confondu.
Côté podcast …
Dans un second épisode, le podcast Good green vibes, créé par Claire Gaudefroy, s’intéresse à « l’éco-aventure » de Simon Bernard, cofondateur de Plastic Odyssey. Ce marin passionné d’inventions en tous genres a décidé de donner vie à un projet fou : un tour du monde à bord d’un navire-laboratoire pour développer des solutions face à la pollution plastique. Dans un entretien fleuve, rythmé par des sons d’ambiance, l’aventurier raconte son parcours, ses épiphanies, ses moments de doute mais aussi de joie. « Nous partions de rien mais nous avions l’envie », raconte-t-il, avant de sourire : « Nous avons appris beaucoup dans la souffrance ». Le témoignage de cet aventurier entrepreneur se révèle passionnant et pétri d’universalité.
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Côté exposition …
En 2010, 280 communes d’Occitanie sont menacées par une licence accordée à un groupe texan dans le but d’explorer des mines d’hydrocarbures. Le « permis de Nant » sera finalement abrogé cinq ans plus tard. En 2020, le photographe, journaliste et documentariste Raymond Depardon retourne sur ces territoires qui ont échappé de peu à une catastrophe écologique pour une série de photographies à l’argentique. Inaugurée ce mercredi, l’exposition « Communes » se tient jusqu’au 24 avril au Pavillon populaire de Montpellier. Les grands formats en noir et blanc de Depardon explorent avec poésie des villages reculés mais bouillonnant de vie. « C’est une exposition qui montre une facette de Depardon contemplatif, formaliste, fidèle à ses racines rurales« , résume Gilles Mora, directeur du Pavillon populaire à un confrère de Midi Libre.