La Polynésie a décidé de basculer vers les énergies renouvelables et de développer ses atouts économiques comme la pêche et la perliculture, mais de manière éco-responsable, à la faveur d’un plan de relance de l’économie de 354 millions d’euros.

Le président de la Polynésie française Edouard Fritch et son ministre de l’Économie et des Finances, Yvonnick Raffin, ont présenté mercredi un plan de relance de l’économie polynésienne sur trois ans (2021-2023), évalué à 354 millions d’euros. Le gouvernement local veut lier cette résilience au développement durable.
Il souhaite ainsi favoriser les énergies renouvelables, comme le solaire ou l’énergie thermique des profondeurs, dans des îles encore très dépendantes des importations d’hydrocarbures. L’objectif affiché, très ambitieux, est de 75% d’énergies renouvelables d’ici 2030.
Un plan de relance qui mise sur ses atouts locaux
La Polynésie souhaite aussi développer ses atouts économiques. Parmi eux se trouvent la pêche et l’aquaculture de manière éco-responsable, notamment via des certifications et des modèles artisanaux. Le gouvernement veut aussi relancer la perliculture tout en protégeant les lagons des déchets qu’elle produit.
La fermeture des frontières à cause de l’épidémie du Covid-19 a mis en évidence « l’extrême dépendance vis-à-vis des denrées alimentaires importées » selon le ministère de l’Économie. Il souhaite améliorer l’autonomie alimentaire en développant l’agriculture, grâce à l’augmentation des surfaces cultivées.
Un plan de soutien au tourisme en crise
La Polynésie assume un soutien de 62 millions d’euros à son secteur touristique, frappé de plein fouet par le coronavirus. Le but est d’éviter les destructions d’emplois et des hôtels. Un tiers de cette somme contribuera au sauvetage des compagnies aériennes locales.
Le tourisme est le premier secteur d’activité de la Polynésie. Selon le ministère de l’Économie, ce dernier a perdu 10 points de PIB en 2020. Ce plan s’articule autour de trois axes : la cohésion sociale (13%), le soutien aux entreprises (44%) et la résilience (43%).
La Polynésie a déjà emprunté 240 millions d’euros auprès de l’Agence française de développement (AFD) pour financer les mesures d’urgences. Le ministre de l’Économie a indiqué qu’il demanderait un nouveau prêt garanti par l’État. Son montant n’est pas encore fixé.
Natura Sciences avec AFP