Réseau action climat France et Harris Interactive publient leur deuxième baromètre de la consommation de viande en France. Si les Français se disent de moins en moins nombreux à en manger à cause de l'inflation, le critère écologique pèse de plus en plus dans cette décision.
Deux ans après sa première édition, Harris Interactive et Réseau Action Climat ont publié ce mardi 4 avril un nouveau baromètre concernant la consommation de viande des Français. Selon cette étude réalisée du 10 au 14 mars auprès d’un échantillon de 1 078 personnes, représentatif de la population Française, les Français sont 57 % à affirmer en manger de moins en moins sur ces trois dernières années. 39 % souhaitent diminuer leur consommation dans les trois prochaines années, soit 9 points de plus qu’en 2021.
Parmi les raisons évoquées qui poussent les Français à manger moins de viande, la volonté de faire des économies arrive en tête des motivations (53 % des répondants). Les raisons écologiques se trouvent au deuxième poste des motivations (45 % des Français). "Diminuer sa consommation de viande, c'est aussi diminuer l'élevage, rappelle Anne Piovesan, experte en nutrition saine à la faculté de médecines naturelles et d'ethnomédecine de Paris qui n'a pas participé au baromètre. Autrement dit : manger moins de viande est l'une des clés pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique."
Des changements attendus de la part des supermarchés
L'étude pointe aussi de réelles attentes de la part des Français pour un changement profond des pratiques des supermarchés. Ils sont 82 % à vouloir la la fin de la commercialisation des viandes issues d'élevages les plus intensifs. En plus, 83 % d'entre eux aimeraient que davantage de viande labellisée biologique soit proposée dans les rayons. Et 88% des sondés attendent que les enseignes baissent leur marge sur les produits biologiques. L’étiquetage environnemental sur les emballages des produits alimentaires, qui devrait indiquer les impacts écologiques et le mode d’élevage, est quant à lui attendu par 87% des répondants.
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L'étude démontre que les Français sont en très grande majorité favorables à des politiques publiques volontaristes en faveur d’une alimentation durable caractérisée par le “moins et mieux” lorsqu'il s'agit de produits d’origine animale. L’obligation pour les cantines scolaires de proposer une option végétarienne quotidienne ou deux menus végétariens par semaine, par exemple, susc...
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