Députés et ONG exhortent le gouvernement à "enfin se positionner en faveur d'un moratoire" sur l'exploitation des fonds marins. Ce 26 octobre, une coalition de députés de différents bords (EELV, La France insoumise, Renaissance, PS, Les Républicains) a annoncé sa décision de déposer un projet de résolution en ce sens.
A l'Assemblée nationale ce 26 octobre, députés, scientifiques et militants étaient présents pour annoncer à la presse un projet de résolution sur l'exploitation des fonds marins. Ils insistent pour que le gouvernement accepte un moratoire sur la question.
Cette annonce intervient à quelques jours de la reprise des négociations sous l'égide de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Elles se dérouleront jusqu’au 11 novembre à Kingston, en Jamaïque. Les ONG attendent de pied ferme cette rencontre sur l'épineuse question de l'exploitation des fonds marins. Les signataires du projet de résolution veulent que la France votent contre l'adoption du Code minier, cadre réglementaire qui doit donner le feu vert à l'exploitation des fonds marins pour en extraire des minerais, à partir de juillet 2023.
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Un enjeu pour l'habitabilité de la planète
Dans une petite salle de presse de l'Assemblée nationale, nombreux sont les députés à être au rendez-vous. Nicolas Thierry, député de la seconde circonscription de Gironde, à l'origine de cette initiative, fait les présentations. Députés LFI, EELV, Renaissance, et LR affichent leur soutient à ce projet. Aucun député du Rassemblement national n'a été convié à participer au projet. Cette initiative est également soutenue par différentes ONG françaises, comme Greenpeace, Les Amis de la Terre, ou encore Bloom.
"L'enjeu de la résolution que nous avons présentée aujourd'hui est majeur. Il s'agit de faire adopter un texte par l'Assemblée nationale qui va demander au gouvernement de se positionner pour un moratoire contre l'exploitation minière des fonds marins. L'enjeu est colossal. On parle de l'avenir de l'océan, le poumon de la planète, premier puits de carbone et garant d'un équilibre. Les océans garantissent l'habitabilité de la planète", explique Nicolas Thierry.
En conséquence, la coalition souhaite "promouvoir et défendre auprès de l'AIFM un moratoire sur l'exploitation minière marine, d'une durée minimale de 10 ans, jusqu'à ce qu'il ait été démontré, grâce à des études scientifiques indépendantes, que cette activité extractive n'engendre aucune perturbation sur les écosystèmes marins ni aucune perte de biodiversité marine".
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