Première source du réchauffement climatique, les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) devraient atteindre un niveau jamais vu d’ici à 2023. C’est le constat alarmant fait par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ce mardi 20 juillet. Considérant la trop faible part que les plans de relance liés au Covid-19 consacrent aux énergies durables, ces émissions vont continuer à croître par la suite, prévient l’AIE. L’agence a calculé qu’à peine 2% des sommes débloquées pour affronter la pandémie sont allées dans la transition énergétique. Cela représente 380 milliards de dollars.
Selon les calculs faits par l’AIE et le FMI à la mi-2020, un investissement vert additionnel de 1000 milliards de dollars par an et sur trois ans permettrait de soutenir la reprise. Surtout, il créerait « neuf millions d’emplois« , tout cela dans le respect de l’accord de Paris. A ce jour, les mesures adoptées devraient entraîner 350 milliards de dollars de dépenses supplémentaires annuelles. C’est mieux qu’avant la Covid-19, mais pas assez.
L’AIE souligne la situation alarmante dans les pays en développement et émergents. Ces régions affichent à peine 20% des investissements nécessaires à leur décarbonation. L’institution craint un « fossé grandissant » avec les pays riches. En mai, elle avait surpris le secteur des énergies en publiant sa feuille de route pour la neutralité carbone mondiale à horizon 2050. L’AIE avait alors appelé à l’abandon de tout nouveau projet d’exploration de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon).
Natura Sciences avec AFP
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