L’écologie s’invite de plus en plus dans le cœur des Français et c’est tant mieux. Cela même lorsque l’on évoque les obsèques. La crémation gagne du terrain, mais engendre une hausse des émissions polluantes. Des alternatives plus écologiques d’inhumation se développent… Lorsque l’écologie s’invite dans les cercueils et les urnes funéraires !
Tandis que l’incinération fait de plus en plus d’adeptes (environ 35 % des Français), l’impact écologique qui en résulte pose parfois question. En effet, par cette pratique, les crématoriums rejettent dans l’air de nombreux polluants : acide chlorhydrique, dioxines, oxydes de soufre, oxydes d’azote, métaux lourds, monoxyde de carbone…
Le constat de l’Association française d’information funéraire (AFIF ) est sans appel. Faisant référence à une étude australienne du Worldwatch Institute datant de 2008, elle affirme que « « l’empreinte écologique de la crémation monte à 160 km d’émission de gaz à effet de serre, contre 39 kg pour une inhumation classique ».
Vers des crématoriums moins émetteurs
En janvier 2010, l’État s’était emparé de l’affaire en publiant un arrêté visant à réguler la quantité maximale d’émissions de polluants par les crématoriums. En 2014, le résultat n’est toujours pas satisfaisant puisque l’on constate que seulement la moitié des 167 crématoriums sont équipés de filtres anti-poussières et donc en conformité avec cet arrêté.
Dans un entretien au Figaro, Jean Chabert, le vice-président de la Fédération française de crémation (FFC), confie que la tâche sera dure pour que tous les crématoriums répondent à ces nouvelles dispositions. « Les systèmes de filtration actuels prennent beaucoup de place », explique-t-il. « Pour les plus anciens crématoriums, il faut souvent construire un nouveau bâtiment pour les abriter », poursuit-il. La mise en œuvre est donc plus aisée pour les crématoriums les plus modernes. Quoiqu’il en soit, les installations devront se mettre aux normes impérativement avant 2018.
Les cimetières écologiques
La préoccupation écologique gagne aussi l’inhumation. Ainsi, de nombreuses villes de France revoient quelque peu la manière de mettre en bière les défunts en respectant un cahier des charges plus « vert ». Pour prendre un exemple concret, la ville de Niort a mis en place un nouveau type de cimetières où vous pouvez n’être mis en terre qu’en remplissant certaines conditions. Ainsi, pour pouvoir être enterré dans l’enceinte de ce dernier il ne faut pas avoir recours aux soins chimiques de conservation, être habillé avec des fibres naturelles lors de l’inhumation, renoncer à la pierre tombale et choisir un modèle de cercueil biodégradable et répondant à certains standards écologiques : bois certifié avec vernis naturel, carton, algue…
Dans un autre article récent, Le Monde présente deux nouvelles pratiques funéraires qui répondent aux attentes écologiques des familles. Il s’agit de l’aquamation, développée en Australie et en Grande Bretagne, et de la promession, développée en Suède. « La première consiste à plonger la dépouille mortelle dans une eau alcaline pour dissoudre les tissus et ne conserver que les os a posteriori mis en poussière. Cette technique, sans rejet dans l’atmosphère, utiliserait sept à dix fois moins d’énergie qu’une incinération. Le principe de la promession consiste, lui, à plonger le corps du défunt dans l’azote liquide pour le rendre friable, le tout sans émission de CO2 ni émanation de produit toxique », résume le quotidien. Ces deux dernières méthodes sont néanmoins encore interdites en France.
L’écologie gagne du terrain auprès des professionnels
Les organismes proposant des contrats de type assurances obsèques commencent eux aussi à se pencher sur la question en proposant certains types de services bien particuliers. De cette manière, vous pourrez choisir à l’avance d’être enterré où bon vous semble (un cimetière vert par exemple) et définir quel type de cercueil vous désirez (pourquoi pas un cercueil biodégradable ?).
En espérant que cet exemple soit suivi par le plus grand nombre et que les pouvoirs publics ne s’arrêtent pas en si bon chemin. En effet, selon un sondage IFOP de 2014 pour Le Choix funéraire, un tiers des Français souhaitent « plus de produits funéraires écologiques ».
Si j’ai la possibilité, il est clair que je choisirais un cercueil biodégradable ! Je ne savais même pas que ca existait pour être honnête ! Quelqu’un connait les prix ? c’est moins cher ?
D’après ce que j’ai pu lire sur internet Perrine, ce sont des
cercueil assez variables au niveau des tarifs : Ca peut aller de 200 à 600
euros. C’est déjà bien moins cher que certains cercueil
« traditionnels » du marché ! Et bien sûr, moins polluant …
@Perrine Oui c’est bien moins cher dans la plupart des cas, Julie à raison. Ca existe depuis pas mal d’années en fait . Il y a même des articles sur internet qui indique qu’il est possible de faire son cercueil soi même, à condition qu’il respecte les normes en vigueurs bien sûr 🙂
Eviter de trop se reproduire pourrait aussi alléger l’impact écologique considérablement. Ca peut paraitre cru et sans fondement mais qui en parle vraiment de ca ? Les chinois ont franchi le cap, et c’est une bonne chose, clairement. Personne ne suit, c’est dommage.
J’ai la solution, il faut taxer les morts en fonction de leur poids, donc de leur rejet de CO. 🙂
Il faut taxer les morts en fonction de leur poids? Même chose avec les vêtements et les transports. Surtout en avion.