Au 1er trimestre 2021, Enedis compte plus de 100 000 clients raccordés en autoconsommation individuelle. En plus, près d’une centaine d’opérations d’autoconsommation collective sont actives ou à venir courant 2021. Un bon moyen pour soutenir la transition énergétique.
En 2015, Enedis recensait seulement 3 000 installations d’autoconsommation individuelle. « Le rythme de raccordement s’est accéléré de manière exponentielle ces 5 dernières années », partage le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Fin mars 2021, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité recensait plus de 100.000 clients raccordés en autoconsommation individuelle. « Plus de 90% des installations de panneaux solaires par les particuliers se font en autoconsommation avec ou sans vente de surplus », prévient Richard Loyen, délégué général d’Enerplan, syndicat de l’énergie solaire renouvelable.
Dans plus de 90 % des cas, le raccordement des installations en autoconsommation se fait chez un client déjà raccordé au réseau de distribution d’électricité. En parallèle, les entreprises du Serce mettent en avant l’autoconsommation auprès des collectivités. « Sachant qu’un véhicule individuel reste 90 % de son temps immobilisé, à proximité d’un bâtiment, l’autoconsommation pourrait représenter le futur carburant des flottes automobiles », avancent-elles.
L’autoconsommation individuelle ou collective en plein développement
Grâce aux panneaux photovoltaïques en toitures principalement, les clients particuliers ou professionnels peuvent produire leur propre électricité. Ensuite, ils peuvent la consommer pour tout ou partie de leurs usages : chauffage, climatisation, électroménager, etc. Pour l’autoconsommation en logement individuel, la part d’autoconsommation se situe aux environs de 20 %, partage Enedis. Le client utilise donc en partie l’énergie produite par ses panneaux photovoltaïques et revend le surplus sur le réseau. Le reste de l’énergie consommée provient d’un fournisseur d’électricité.
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Le principe reste le même pour les projets d’autoconsommation collective. Enedis raccorde les installations de production auprès des producteurs de chaque projet. Et les opérations d’autoconsommation collective augmentent également. Cinquante opérations étaient actives à la fin du 1er trimestre 2021. Leur nombre devrait encore doubler pour atteindre une centaine d’opérations d’ici la fin de l’année. « Aujourd’hui, une opération d’autoconsommation collective rassemble en moyenne 12 consommateurs pour 2 producteurs », précise Enedis.
Un tarif d’achat avantageux qui justifie l’autoconsommation
Il n’y a plus de crédit d’impôt pour l’installation de panneaux. À la place, l’arrêté tarifaire définit le tarif d’achat et le niveau de primes à l’investissement en fonction de la puissance installée. Pour le deuxième trimestre de cette année, le tarif d’achat s’élève à 17,79 centimes d’euros par kilowattheure. La condition : que les particuliers vendent en totalité leur production pour les installations de moins de 3 kilowatt (kW). Le tarif d’achat s’élève à 15,12 centimes pour les installations entre 3 et 9 kW.
Enfin, le tarif d’achat baisse lorsque les particuliers ne vendent que le surplus. Il atteint alors 10 centimes par kilowattheure. Mais l’État propose en plus une prime à l’investissement de 380 euros par kW pour les plus petites installations. La prime s’élève à 280 euros pour les installations entre 3 et 9 kW. Il y a une seule condition indispensable pour bénéficier du tarif d’achat et de la prime d’investissement. Il faut faire appel à un professionnel qualifié RGE (Reconnu garant de l’environnement).
Matthieu Combe