Alors que l’interdiction du glyphosate devrait entrer en vigueur fin 2022, la controverse autour de sa génotoxicité continue d’alimenter les débats. La plupart des scientifiques et les industriels ne parviennent pas aux mêmes conclusions. Mais les autorités sanitaires de quatre États, dont la France, ne semblent retenir que les conclusions effectuées par les industriels, juge Générations futures. Pauline Cervon, toxicologue a analysé pour l’ONG ces divergences.

Incessante, complexe... La controverse autour du glyphosate reste un sujet de discorde mondial entre scientifiques et industries. À tel point que même l’Union européenne ignorait quelle position adopter quelques années en arrière. Pourtant, des études scientifiques, telles que Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et l’Inserm, ont évalué un risque de génotoxicité pour cet herbicide.
De l'autre côté, les industries ne rapportent aucune génotoxicité potentielle. Une conclusion reprise par le rapport de renouvellement du glyphosate (RAR), rédigé par quatre États membres rapporteurs (France, Hongrie, Pays-Bas, Suède). "Les tests de génotoxicité standard conformes aux BPL sur le glyphosate (...) ont donné des résultats systématiquement négatifs", confirme un document du Glyphosate Renewal Group (RAR).
Qu’en est-il vraiment ? Peut-on affirmer que le glyphosate provoque des cancers, alors que le produit reste e...
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