La cigarette électronique se décline désormais sous une multitude de formes. On s’interroge souvent sur les risques sanitaires de la cigarette électronique, mais qu’en est-il de son recyclage ?
Selon l’Eurobaromètre de la Commission Européenne, la France compterait près de trois millions de vapoteurs. Pour choisir une cigarette électronique, difficile de s’y retrouver. Les boutiques qui essaiment partout en France captent près de 70% du marché. Mais l’offre pullule aussi sur les sites Internet et se renforce dans les bureaux de tabac. Dans ces derniers, la contre-offensive s’organise avec l’essor des ventes de Puffs, ces cigarette s électroniques jetables prêtes à l’emploi.
À la Fédération Interprofessionnelle de la vape (FIVAPE), la question de l’impact écologique de la cigarette électronique se concentre en priorité sur les Puffs. « Déjà d’un point de vue écologique, c’est n’importe quoi, nous expliquait récemment Jean Moiroud, son président. Je pense que tout produit muni d’une batterie, avec un cycle de vie d’un à deux jours, et qui est destiné à finir sa vie en déchet ou au mieux dans une possible filière de recyclage, est un non-sens environnemental. »
Le recyclage des Puffs et de la cigarette électronique
Qu’elles soient à usage unique ou rechargeables, les cigarettes électroniques comprennent en effet une batterie au lithium, des métaux et des plastiques. Au même titre que les autres déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), les professionnels invitent donc les Français à rapporter leurs cigarettes électroniques en point de collecte en vue de leur recyclage.
Pour les Puffs, les bureaux de tabac doivent mettre à disposition des cartons de collecte. Mais tous les points de collecte dédiés aux petits objets électroménagers de moins de 25 cm acceptent les Puffs et les cigarettes électroniques rechargeables. Il s’agit des déchetteries, des points de collecte chez les distributeurs ou dans les supermarchés. L’éco-organisme Ecosystem, en charge de leur collecte pour recyclage, vous propose de trouver le point de collecte le plus proche de chez vous.
Lire aussi : Internet, boutiques, buralistes : le CBD a toujours la cote
Mais le geste n’est pas du tout entré dans les mœurs. « Nous avons collecté environ 450 kg de briquets et cigarettes électroniques (jetables et réutilisables, NDLR) en 2021 soit une proportion infinitésimale du tonnage global », assure Ecosystem. Les chiffres pour l’année 2022 seront communiqués fin mars.
Même si la cigarette électronique est a priori moins nocive que le tabac, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas vapoter. Pour les vapoteurs inconditionnels, trois gestes simples permettront néanmoins de limiter leur impact écologique. Il s’agira notamment de choisir des produits fabriqués en France et de recycler leurs emballages, consommables et cigarettes en fin de vie. Et la première chose à faire reste de refuser les Puffs, une aberration écologique.