Le festival Projection Transition revient du 14 au 16 octobre pour une troisième année consécutive. Quatre cinémas de Paris, Nantes et Toulouse deviendront, le temps d’un week-end, des espaces de visionnage et de débats autour de la justice sociale et climatique. Natura Sciences est partenaire de l’événement.
Idées vertes dans les salles obscures. Le festival Projection Transition revient pour une troisième édition à Paris, Nantes et Toulouse. Du 14 au 16 octobre, plusieurs films tels que Goliath, En Guerre ou Soleil Vert reviendront sur les toiles. À la suite de ces diffusions, des débats se tiendront avec différents experts autour du thème de l’année : la justice sociale et climatique. Pour l’occasion, plusieurs personnalités – chercheurs, ingénieurs, écrivains, réalisateurs, acteurs – feront le déplacement. Vinz Kanté, le fondateur du média Limit et la comédienne engagée Lucie Lucas seront les parrain et marraine de cette nouvelle édition.
Le festival Projection Transition est le fruit du travail des bénévoles de l’association Les Shifters, organisation proche du Shift Project de Jean-Marc Jancovici. Depuis le début de l’année, ils sont plusieurs dizaines à préparer l’événement. Ainsi, ces volontaires ont notamment procédé au choix des pellicules diffusées et des thématiques des tables rondes organisées. Dans cette équipe figurent Laura Chéret et Elisabeth Golovina, deux forces vives de l’organisation de Projection Transition. Pour Natura Sciences, partenaire de l’événement, elles dévoilent ce qui fera la spécificité de cette année.
Natura Sciencs : Pourquoi organiser des débats après des projections de films ? L’art est-il pour vous un moyen de sensibiliser à la question de l’urgence écologique ?
Élisabeth Golovina : Nous voulons utiliser le cinéma car c’est un médium grand public. Le but est d’essayer de faire venir un public différent de l’audience habituelle de l’écologie. Nous voulons réunir à la fois les cinéphiles et un public un peu plus large. C’est pour cela que nous veillons à avoir dans notre programmation des films grand public. Nous souhaitons également que l’émotion soit mise au service de la sensibilisation.
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Quel est l’intérêt de voir un festival se tenir simultanément dans trois villes ?
Laura Chéret : Cela permet de s’inscrire un peu plus dans les régions et d’avoir des réflexions plus spécifiques à chaque territoire. Par exemple, à Toulouse et à Nantes, des élus locaux ont prévu de participer aux échanges. De cette manière, nous contribuons à la délocalisation des échanges et sortons du prisme uniquement parisien.
Les Shifters souhaitent-ils toucher une cible précise avec ce festival ?
Laura Chéret : En plus du grand public, notre objectif est de faire participer des classes de lycéens et de collégiens à la séance du vendredi après-midi. Le film d’ouverture, Le Garçon qui dompta le Vent, a été spécialement choisi pour sensibiliser ce public. Cette projection sera l’occasion d’aborder le sujet des inégalités climatiques entre les pays. Nous nous interrogerons sur les solutions dont disposent les pays les plus vulnérables pour faire face à la crise climatique. Autour de cette projection, nous organiserons deux ateliers pour ce jeune public. Le premier sera une sensibilisation au réchauffement climatique. Le second consistera en une initiation aux objectifs de développement durable.
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Comment participer au festival Projection Transition ?
Laura Chéret : Dans les trois villes, le festival durera du vendredi 14 au dimanche 16 octobre. Pour y participer, le public devra acheter une place de cinéma au tarif habituel. À Paris, les projections et les débats se dérouleront au cinéma les 7 Parnassiens, dans le 14ème arrondissement. La séance du vendredi après-midi est déjà pratiquement complète. À Nantes, le festival sera accueilli au Ciné Pôle Sud à Basse-Goulaine. À Toulouse, il sera réparti entre les cinémas Utopia Borderouge et Utopia Tournefeuille.
Outre Lucie Lucas et Vinz Kanté, d’autres personnalités seront-elles présentes ?
Laura Chéret : Jean-Marc Jancovici sera présent, comme lors des deux éditions précédentes. François Gemenne, co-auteur du sixième rapport du GIEC, et Rima Hassan, fondatrice de l’Observatoire du Camp des réfugiés seront également de la partie. D’autres encore seront présents comme l’acteur Olivier Lemaire ou l’écrivain Emmanuel Pont.