Glénat publie Fukushima, Chronique d’un accident sans fin. Une BD qui fait vivre la catastrophe de Fukushima de l’intérieur. Les employés de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi racontent leur lutte contre le mal radioactif. Un récit scénarisé par Bertrand Galic et dessiné par Roger Vidal.
« Notre album raconte l’histoire de ce lieu et des gens qui s’y sont sacrifiés, dans une sorte de huis clos anxiogène, sur une durée de cinq jours, résume le scénariste Bertrand Galic. Cinq jours durant lesquels à peu près tout se joue, où l’on se démène pour survivre et sauver ce qui peut encore l’être. »
Le 11 mars 2011, précisément à 14h46, un tremblement de terre mesuré à 9,1 sur l’échelle de Richter survient au large des côtes nippones. Il entraîne rapidement une vague monstrueuse qui frappe l’archipel avec une violence inouïe. Masao Yoshida, le directeur de la centrale de Fukushima Daiichi doit réagir dans l’urgence pour protéger la vie de ses employés et de ses concitoyens.
Fukushima, un accident sans fin vu de l’intérieur
Après le tsunami, les bâtiments la centrale est inondée, puis plongée dans le noir faute d’alimentation électrique. Les réacteurs ne sont plus refroidis, les explosions se multiplient. Les cœurs des réacteurs menacent très vite d’entrer en fusion, tout risque de sauter. Peu à peu, les radiations autour des réacteurs augmentent. Le directeur de la centrale prend seul des décisions vitales. Contre l’avis de sa hiérarchie, il maintient le refroidissement des réacteurs à l’eau de mer. Il transgresse les procédures et les directives de ses supérieurs pour éviter l’apocalypse…
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Mais, malgré tous ses efforts, après cinq jours, un énième incendie se déclare. Il oblige alors à l’évacuation de la majorité des employés. Et il ne reste sur place qu’une poignée de volontaires qui travaillera d’arrache-pied pour stabiliser tant bien que mal la situation.
Dix ans après, Bertrand Galic et Roger Vidal retracent avec force et détails les premières journées d’une tragédie sans fin. Le scénariste s’est appuyé sur de nombreuses lectures et sur les auditions rendues publiques de Masao Yoshida dans le cadre de commissions d’enquête. « Le flou (pour ne pas dire l’opacité) de certaines informations données par TEPCO m’ont parfois forcé à poser des hypothèses et à faire des choix dans la mise en situation des personnages », ajoute Bertrand Galic.
Matthieu Combe