Amélie de Montchalin se qualifie pour le second tour des législatives. La ministre est arrivée derrière le candidat Nupes dans la sixième circonscription de l’Essonne. Tandis qu’Elisabeth Borne prend la tête dans le Calvados. En cas de défaite lors du second tour, les ministres candidates risquent leur place. Ce qui pourrait rebattre modérément les cartes de l’écologie au sein du gouvernement.
15 membres du gouvernement Borne, nommé le 24 mai dernier, se sont frottés ce dimanche aux suffrages des Français. Deux ministres directement impliquées dans la transition écologique jouent ainsi leur place. Si Elisabeth Borne, Première ministre « chargée de la planification écologique » arrive en tête dans le Calvados, Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, semble en difficulté dans l’Essonne.
Si rien n’est encore joué, les résultats du second tour risquent de rebattre relativement les cartes de l’écologie au gouvernement. L’Élysée a en effet annoncé qu’il évincerait, en cas de défaite, les ministres candidates. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, troisième bras armé de l’écologie du gouvernement a, elle, renoncé à se présenter aux législatives. Dans la troisième circonscription du Pas-de-Calais, son compagnon Nicolas Bays, investi par Ensemble ! arrive derrière la Rassemblement national et la Nupes.
Elisabeth Borne en tête, contrairement à Amélie de Montchalin
Pour la première fois ce dimanche, Elisabeth Borne se soumettait aux suffrages des Français. La Première ministre « chargée de la planification écologique », est arrivée en tête du scrutin dans la sixième circonscription du Calvados avec 34,32 % des voix. Devant le candidat de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), Noé Gauchard (24,53 % des suffrages). Ce dernier, à l’annonce de la candidature de la ministre, déclarait dans un communiqué : « Sous sa responsabilité les objectifs de la France en termes de bifurcation écologique ont été ignorés au nom de la compétitivité financière ». Dimanche soir, Elisabeth Borne a commenté : « Je veux remercier les habitants de m’avoir placée en tête de ce premier tour ».
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Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, passe le premier tour. Elle se trouve toutefois en ballottage défavorable avec 31,46 % des voix, derrière Jérôme Guedj (Nupes, 38,31 %). Il y a cinq ans, la ministre avait remporté cette sixième circonscription de l’Essonne. L’union des gauches semble changer la donne là où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle (30,7 %).
« Il faudra se soumettre ou se démettre »
Si rien ne semble joué pour les deux ministres candidates, une chose est certaine : en cas de défaite, elles risquent leur poste. L’Élysée ayant en effet confirmé à FranceInfo, qu’en cas de déconvenue, les ministres candidats devraient quitter le gouvernement nouvellement formé. Ainsi, Amélie de Montchalin entraperçoit la porte de sortie au lendemain du premier tour. Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires connaîtrait dans ce cas un nouveau locataire.
En cas de victoire, Elisabeth Borne conserverait elle son poste de Première ministre. Ne pouvant pas cumuler cette fonction avec le mandat de députée, elle laisserait en effet sa place à son suppléant, Freddy Sertin. Les cartes de l’écologie au sein du gouvernement ne seraient alors que très partiellement rebattues.