Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a choisi de nommer Steven Guilbeault, un militant écologiste à la tête du ministère de l’Environnement. Natura Sciences le rencontrait en 2009, lorsqu’il était président de l’ONG Equiterre. À l’occasion de sa nomination, nous republions cet article, avec quelques mises à jour.
Cofondateur d’Equiterre, la plus grande organisation environnementale du Québec, puis directeur régional et responsable de campagne chez Greenpeace, Steven Guilbeault a dédié une grande partie de sa carrière aux enjeux environnementaux avant d’être élu en 2019 en tant que ministre du Patrimoine. Le bilan environnemental de Justin Trudeau, réélu le mois dernier pour la troisième fois, reste largement critiqué à cause de son engagement dans les énergies fossiles. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, fixés en avril par Justin Trudeau entre 40% à 45% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005, restent éloignés des cibles américaines et européennes.
« Les changements climatiques représentent le plus grand défi auquel l’humanité fait face« , affirmait déjà en 2009 Steven Guilbeault, cofondateur d’Equiterre. Homme de convictions, il écrivait alors de nombreuses chroniques environnementales dans différents journaux.
Une opportunité unique offerte par la crise
Pour Steven Guilbeault, la crise de 2008 constituait déjà une opportunité incroyable pour changer notre monde. Une étude du Financial Times stipulait alors qu’environ 15 % des plans de relance des pays industrialisés concernaient l’économie verte. Cela représentait plus de 500 milliards de dollars.
« Le monde est en train de changer » et « la prise de conscience est phénoménale« , déclarait-il alors. Il modérait toutefois son optimisme et avouait ses doutes sur la lenteur avec laquelle ces changements se déroulent.
Il voulait alors accélérer l’action. C’est dans ce sens qu’il a cofondé en 2002 l’ONG Équiterre. L’association met en avant des solutions et aide les particuliers à changer leurs habitudes. Agriculture biologique, commerce équitable, transport écologique et efficacité énergétique comptent parmi les champs d’action de l’association.
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Une action internationale
Depuis 2002, Équiterre participe presque systématiquement aux rencontres de négociations des Nations Unies sur les changements climatiques. Coprésident du Réseau action climat international regroupant environ 500 ONG réparties sur la planète, Steven Guilbeault intervenait à la fin des années 2000 sur le dossier des changements climatiques auprès des Nations Unies. Il se définit lui-même comme un « optimiste réaliste« . Selon lui, il est possible d’éviter le pire, mais cela ne se fera pas tout seul. « Changer le monde, un geste à la fois« , voilà l’adage d’Équiterre, souligne t-il.
Si au Québec, les politiques sont sur la bonne voie, ce n’est pas le cas au gouvernement fédéral. Ce dernier « refuse de respecter ses engagements envers Kyoto et n’a pris aucun plan d’action pour lutter contre les changements climatiques », affirmait-il. Il concluait qu’ »il reste beaucoup de travail à faire« , en vue du sommet de Copenhague qui a eu lieu en décembre 2009, et s’est révélé être un échec. Alors que la COP26 s’ouvre à Glasgow ce dimanche, Steven Guilbeault devra désormais définir un plan d’actions concret pour respecter les engagements du Canada dans le cadre de l’Accord de Paris…
Matthieu Combe
J’aimerais contacté M. Steven Guilbeault assez rapidement car il y a un projet d’éoliennes de 427 pieds de hauteur près de chez moi (400 mètres) et il y a beaucoup d’autre gens d’impliqué aussi. Il y a ma ville Stanstead aussi tout près à environ 1km (en ligne direct). La compagnie veut commencer le projet en mai 2012 et les citoyens sont au courant depuis fin mars seulement. SVP nous avons vraiment besoin d’aide.