Les dentifrices semblent de plus en plus efficaces. Ils proposent diverses actions : « action blancheur », « anti-plaque », « anti-tartre », « anti-caries », « spécial dents sensibles », « émail renforcé », « haleine fraîche », « anti-bactérien »… Les allégations fleurissent et il devient difficile de s’y retrouver. Mais qu’en est-il réellement ?
Au bas mot, un dentifrice sert à combattre la plaque dentaire, à empêcher la mauvaise haleine et à prévenir la maladies des gencives et des dents. Les professionnels de santé conseillent de se brosser les dents de 2 à 3 fois par jour.
Un dentifrice peut avoir un statut de cosmétique, vendu en grandes surfaces, pharmacies ou parapharmacies. Mais il peut aussi s’agir d’un médicament, vendu uniquement en pharmacies. Pour les cosmétiques, aucune allégation ne doit être prouvée avant mise sur le marché, il s’agit de simples arguments marketing ! Leur simple obligation est de garantir leur innocuité et se conformer à une liste d’ingrédients autorisés ou interdits. A l’opposé, les dentifrices-médicaments doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée sur la foi d’un dossier qui comprend notamment des études cliniques prouvant leur efficacité.
Les logos d’organismes tels que l’UFSBD (Union française pour la santé bucco-dentaire) ou la FDI (Fédération dentaire internationale), apposés sur les emballages, ne garantissent pas leur efficacité. La première ne se base que sur la teneur en fluor et une abrasivité limitée, la seconde sur le respect de la norme. Elles ne cautionnent que l’efficacité sur la prévention de la carie.
Les dentifrices classiques contiennent des éléments toxiques
Un dentifrice classique est généralement constitué de dérivés pétrochimiques, de conservateurs comme le butylparabène et le propylparabène. Il contient des perturbateurs endocriniens réputés, des colorants et parfums de synthèse, des désinfectants… Le but est de faire mousser, donner une texture épaisse et une « fraîcheur » incomparable.
On trouvera pêle-mêle du triclosan, un bactéricide très contesté car il peut engendrer des substances cancérigènes, des tensioactifs irritants, des colorants, des arômes synthétiques, du dodécylsufate de sodium (SLS) – un détergent qui assèche les parois buccales -, et biensûr… du fluor, ou fluorure de sodium. Ce composé peut jouer un rôle dans l’insuffisance rénale, certains cancers et peut générer des troubles psychiques graves, pour rendre leurs produits plus attrayants – entre autres, pour les enfants.
Il est malheureusement quasiment impossible de ne pas avaler du dentifrice après un brossage. D’où l’intérêt de choisir un dentifrice bio.
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Les dentifrices bio pour ne plus s’intoxiquer
Choisir un dentifrice bio, c’est éviter des substances indésirables, des composants chimiques. Ces dentifrices répondent aux critères habituels des Cosmétiques bio certifiés Cosmébio, BDIH ou Nature et progrès. Un dentifrice bio contient au moins 95 % d’ingrédients d’origine biologique ou végétale et ne contient pas de conservateurs chimiques de synthèse.
Sans agents moussants, sans épaississants et sans arômes artificiels, la texture et le goût d’un dentifrice bio peuvent être surprenants. Son goût ne ressemble en effet pas au goût « artificiel » et typé des dentifrices modernes industriels. Mais au bout de quelques semaines, vous vous habituerez. Aussi efficaces que les dentifrices classiques, ils contiennent des huiles essentielles plutôt que les produits chimiques habituels. Les extraits de plantes donnent une haleine parfumée mais ont également un effet apaisant et antiseptique ou vivifiant. On y trouve notamment du thé vert, de l’anis, de la silice, du carbonate de calcium, de l’argile blanche, du clou de girofle, du son de blé. Ou encore des essences de menthe poivrée, de citron, de racine d’iris, de camomille et de myrrhe. Sans oublier les oligoéléments et les sels marins qui servent à tonifier et renforcer les gencives. La plupart des références bio, même celles destinées aux adultes, n’ont pas de fluor dans leur formule.
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