En 2022, des milliers d’animaux ont perdu la vie au parc national d’Amboseli, au Kenya. En cause : la pire sécheresse qu'ait connue l'Afrique de l'Est depuis des décennies.
Une terre aride, des puits asséchés et des carcasses d’animaux gisantes. Tel est le triste paysage qui se dessine aux quatres coins du parc national d’Amboseli. C’est le constat fait par l’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux), qui dresse un sombre décompte de 2022. Au cours de l’année écoulée, l'écosystème d'Amboseli a perdu 6.093 animaux. La cause ? Une sécheresse record entre juin et novembre dernier. Selon les défenseurs de l'environnement, cette sécheresse meurtrière serait la pire depuis 40 ans. Elle aurait tué plus d'animaux sauvages à Amboseli que toute autre sécheresse jamais enregistrée.
Au total, 20 espèces d’animaux sauvages ont perdu la vie à cause des trop faibles précipitations lors des précédentes saisons des pluies. Entre autres, 127 éléphants, 3.872 gnous, ou encore 1.395 zèbres des plaines ont été découverts sans vie au Parc national d’Amboseli. Ce territoire est la principale attraction touristique et un moteur économique pour le Kenya. "La sécheresse a engendré une importante mortalité de la faune (…) en raison de l'épuisement des ressources alimentaires ainsi que des pénuries d'eau", a confirmé lors d’une conférence de presse à Nairobi Peninah Malonza, ministre kenyan du Tourisme et de la Vie sauvage. "Les courtes pluies n'ont pas été suffisantes en termes de quantité et d'étendue pour permettre aux nouvelles semences de germer et de réensemencer les terres, explique Evan Mkala, responsable de programme pour IFAW. L'environnement reste stérile et privé de nouvelle végétation, vitale pour la faune."
"Nous avons besoin d'actions et de changements à long terme"
La dernière sécheresse de ce pays d’Afrique de l’Est remonte à 2009 - 2010. À ce moment-là, 200 gnous, 60 éléphants et 95 zèbres avaient perdu la vie. "L'expérience nous a appris qu'il faudra au moins trois ans de pluies continues avant que tout ne revienne à la normale", explique Evan Mkala.
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Dans une édition de décembre, le journal kenyan The Standard a fait état d’une sécheresse "sans précédent", confirmant qu’il s’agit de "la pire" de ces quatre dernières décennies. Le journal évoque aussi les "conséquences terribles" que celle-ci aura sur les ...
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