Les oiseaux migrent pour survivre. Ils franchissent les plus hautes montagnes, les océans, les déserts, les intempéries les plus violentes pour rejoindre leur destination… Le Peuple Migrateur de Jacques Perrin suit cette fabuleuse épopée.
C’est le printemps dans l’hémisphère nord. L’heure est arrivée pour l’oie cendrée de parcourir 3 000 km pour rejoindre les terres arctiques, les mêmes que celles où elles sont nées. Mystérieuse loi de la nature, ce n’est que dans ces vastes espaces qu’ils se reproduiront. Certains volent sans relâche, nuit et jour. Pour d’autres, c’est, étape après étape, qu’ils atteindront leur lointaine destination.
Pour naviguer, les oiseaux migrateurs utilisent les repères astronomiques: le soleil et les étoiles. Ils sont aussi sensibles au champ magnétique terrestre que l’aiguille d’une boussole. Venant de tous les continents, les oiseaux migrateurs atteignent les terres arctiques et se dispersent.
Bientôt naissent les poussins qui doivent rapidement apprendre à voler et se préparer pour la grande épreuve, leur première migration. Les jeunes ont eu à peine le temps de s’émanciper que, déjà, ils doivent – eux aussi – et parfois sans leurs parents, s’élancer sur le chemin du retour. Ils arrivent à rejoindre un endroit précis, distant de plusieurs milliers de kilomètres, sans jamais en avoir repéré le parcours… Un mystère de la nature.
Lire aussi : National Geographic filme les grandes migrations
Le Peuple Migrateur suit les oiseaux dans les airs
Le peuple migrateur nous fait découvrir la fameuse migration dans les airs. L’homme est toujours proche, croisé au cours du voyage. Les oiseaux traversent les villes, croisent des bateaux, des fermes, des voitures, font même une halte sur un bateau de guerre… A la vue de ce documentaire, nous remettons en question notre rapport aux oiseaux et à la nature. La simplicité et précarité de leur vie apparaît face à nos villes et nos usines, c’est-à-dire à la complexité du monde tel que nous l’avons façonné et transformé.
La bande originale est variée et bien adaptée, les prises de vues sont incroyables. La caméra de Jacques Perrin évolue dans les airs, au sein des oiseaux migrateurs, grâce à l’invention d’appareils embarquant les caméras. Les oiseaux sont suivis tout au long de leur migration, l’alternance se faisant entre prises de vue terrestre et aérienne. Une vraie prouesse dans la réalisation !
Quinze grandes espèces sont principalement suivies : oie cendrée, bernache nonnette, cygne chanteur, oie à tête barrée, grue du Japon, pygargue à tête blanche, bernache du Canada, oie des neiges, grue du Canada, guillemot de troïl, fous de Bassan, stern Arctique, bernache à cou roux, limicoles, pélican blanc d’Afrique, condor des Andes et albatros. D’autres espèces sont croisées et suivies le long du voyage… A voir si ce n’est pas déjà fait.
Visionner la bande-annonce de Le peuple migrateur
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com